Vers une Présidentielle sans le PS, l’AFP et le PDS : Une première historique
Ainsi l’on se dirige vers une présidentielle de 2019, ou Macky Sall a presque mis tous ses principaux adversaires hors d’état de nuire.
Après avoir obtenu le soutien sans réserve du PS et de l’AFP, Macky Sall est en train de réussir son pari d’écarter le PDS. La seule constante des libéraux (Karim Wade) devrait sauf miracle être recalé. Et la stratégie de Abdoulaye Wade semble se résumer à cette phrase qu’il n’a pas prononcée mais qui pourrait résumer ainsi: « ça sera Karim Wade ou le boycott ». Une manière de jeter de l’ombre dans cette présidentielle, ou Macky Sall risque de se mesurer à des adversaires à sa portée. Idrissa Seck et Ousmane Sonko, considérés comme les alternatives crédibles, devront passer l’obstacle du parrainage, ce n’est pas encore dans la poche, pour se mesurer au candidat de Benno Book Yakaar.
Idy et Sonko en sparring partner
L’enseignement principal de la situation politique actuelle, est que Macky Sall est en train de réussir son coup. Une élection présidentielle qui va se tenir sans le premier parti politique du pays (PS) et sans la première formation de l’opposition (PDS): une première historique depuis les indépendances. Même s’il a usé parfois d’armes non conventionnels pour écarter ses adversaires, dans l’affaire Khalifa Sall par exemple, emprisonné pour moins de deux milliards, alors que des responsables de son camp sont épinglés par des corps de contrôle de l’Etat.
Cette nouvelle donne permet au patron des apéristes de s’offrit un longueur d’avance dans cette bataille électorale. Sans Khalifa Sall et Karim Wade, ce n’est plus la même élection. En mettant tous ses potentiels adversaires sur la touche, Macky s’offre une voie royale pour rempiler. Mais la crédibilité du scrutin du 24 février 2019 pourrait en prendre un sacré coup. Du président le mieux élu depuis l’histoire des indépendances, Macky Sall pourrait rempiler par le truchement d’une pseudo élection présidentielle au parfum de parrainage qui risque de ne pas rester dans les annales politiques du Sénégal.
Babacar Diouf, luxew.info